Les différents habitats

Le bocage

Réseaux de prairies, haies, talus et fossés qui sont des éléments fonctionnant comme corridors biologiques.

Il permet :

  • une meilleure rétention de l’eau ;
  • une forte limitation de l’érosion ;
  • la conservation de rivières claires à saumons et truites.

La haie protège du vent, tout en atténuant les chocs climatiques.

La haie permet aussi un apport de bois de chauffage. Elle peut abriter des arbres fruitiers : néflier, noisetier, sureau, merisier etc.

Le bocage demande un entretien constant, compensé par la production de bois, de fourrage et de fruits qui ne sont plus attrayants pour les agriculteurs d’aujourd’hui. Le bocage est une sorte de « forêt linéaire » densément maillée qui a pu préserver des reliques de forêt antique, ce sont les haies patrimoniales.

La haie bocagère est un réservoir pour la biodiversité autant animale que végétale, elle permet de récréer un équilibre entre les proies et les prédateurs.

Les cultures protégées par les auxiliaires sont moins soumises aux produits de traitement.

Milieu typique du pays d’Auge et du bocage virois, ce biotope est évidemment favorable au gibier

La forêt

La forêt calvadosienne couvre 50500 ha, soit une superficie équivalant à 9 % de la surface du département. Elle est essentiellement composée de feuillus (83 %) avec une forte dominance du chêne.

La forêt ou massif forestier renvoie à une étendue boisée relativement dense, d’une surface beaucoup plus grande qu’un bois.

La forêt est définie par l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) comme un territoire occupant une superficie d’au moins 5 000 m², avec des arbres pouvant atteindre une hauteur supérieure à 5 m à maturité in situ, un couvert boisé de plus de 10 % et une largeur moyenne d’au moins 20 mètres. Elle n’inclut pas les terrains dont l’utilisation du sol prédominante est agricole ou urbaine. L’IGN distingue les couvertures boisées de types fermées, ouvertes et les peupleraies.

Les principaux massifs du département sont :

  • La forêt de Cerisy (2255 hectares)
  • La forêt de St Sever (1555 hectares)
  • La forêt de St Gatien (3500 hectares)
  • La forêt de Cinglais (1475 hectares)

Ces massifs sont riches en grand gibier, notamment la forêt de Cerisy et les bois satellites qui abritent une belle population de grands cervidés.

En dehors de ces principales unités, plusieurs bois de superficie moyenne (entre 50 et 500 ha) sont répartis sur le département.

Après une période de déforestation, qui a permis aux agriculteurs du Calvados d’augmenter leurs surfaces cultivables, nous sommes actuellement dans une phase de reboisement (+ 5 000 ha boisé de 1987 à 2000) pour plusieurs raisons :

  • Mise en valeur du territoire, dans le cas de terres qui ne sont plus exploitées
  • Placements financiers
  • Agrément pour la promenade et la randonnée
  • Valeur cynégétique (l’évolution des populations de grands gibiers et ses modes de chasse séduisent, ainsi que d’autres espèces telles que bécasse et pigeon).

La plaine

La plaine de Caen 

La plaine de Caen est d’un point de vue géographique la zone la partie la plus occidentale du Bassin-Parisien. Elle dessine un large corridor allant jusqu’au Bessin, qui se distingue des paysages de bocage du pays d’Auge, à l’est, et du bocage armoricain, à l’ouest. Après la guerre, des facteurs démographiques et économiques, conjugués à la grande richesse des sols, conduisent à une forte concentration des exploitations et au développement d’une culture céréalière intensive. Autour des bourgs anciens en pierre calcaire, des lotissements se développent à proximité de l’agglomération caennaise.

La plaine de Caen est une terre vouée principalement à l’agriculture (en particulier les cultures céréalières) en raison du fauchage des haies depuis le remembrement. Elle est peu à peu gagnée par l’urbanisation et la rurbanisation, avec le développement de l’aire urbaine de Caen et la création de nombreuses zones pavillonnaires.

A travers les aménagements de territoire, les opérations de repeuplement le petit gibier se porte plutôt bien mais nécessite une attention constante

Le littoral

Le Calvados est composé de 120 kilomètres de côtes le long de la mer de la Manche. Autrefois, chaque fleuve formait un estran d’eau saumâtre très propice aux oiseaux d’eau.

Aux 19ème et 20ème siècles, plusieurs centaines d’hectares ont été drainés pour y implanter des immeubles (Courseulles sur Mer , Cabourg, Villers sur mer, Blonville sur mer, Deauville). L’estuaire de l’Orne et la vallée de la Seine (Honfleur) ont été drainés pour créer des zones industrielles.

Néanmoins, l’embouchure de la Vire (Baie des Veys) et l’estuaire de l’Orne (Baie de Sallenelles) demeurent propices au gibier d’eau.

Les marais

Formation paysagère où le sol est recouvert, en permanence ou par intermittence, d’une couche d’eau stagnante, généralement peu profonde et couvert de végétations. 

Les marais se forment dans des zones peu accidentées, mal drainées par le réseau hydrographique, à sous-sol imperméable, soit à proximité de cours d’eau ou de la mer.

L’eau d’un marais peut être fraîche, stagnante, ou plus ou moins salée. Les marais côtiers peuvent être associés à des estuaires ou à des lagunes littorales.

On y trouve des espèces végétales adaptées au milieu humide et qui varie selon la hauteur de l’eau, l’importance des périodes d’assèchement et le taux de salinité. Parmi les espèces dominantes, on peut citer les poacées (roseaux), typhacées (massettes), les joncacées (joncs), cypéracées (carex).

Les marais abritent également une importante vie sauvage : poissons et amphibiens s’y reproduisent et s’y nourrissent des millions d’insectes qui émergent de ces eaux peu profondes. Hors de l’eau, ces insectes servent aussi de ressource alimentaire aux oiseaux et chauves-souris jusqu’à plusieurs kilomètres de la zone, jouant un rôle essentiel sur la faune locale.

Tableau des principaux marais du Calvados

Nom du marais
Canton de situation
Superficie(ha)
Vallée de la Vire
Trèvières
872
Vallée d’Aure
Trèvières
2296
Marais de la Dives
Troarn, Mézidon, Cabourg
4481
Marais de la Divette
Cabourg
2950
Marais de la Touques
Trouville
1600
Marais de Grayes, Vers, Meuvaines
Courseulles sur Mer
362

Ces marais sont une vraie richesse cynegétique et constituent un atout pour la chasse dans le calvados, comme pour ses nombreux gabions

Autrefois considérés comme insalubres, les marais ont pour une grande partie été drainés et aménagés par l’homme pour y implanter une activité agricole. Aujourd’hui, il est nécessaire de les protéger et pour cela il faut répondre aux trois impératifs suivants :

  • Maintenir une rentabilité économique du marais afin d’éviter la fermeture de ces milieux.
  • Gérer ces espaces pour éviter leur dégradation et les rendre attrayants pour l’avifaune.
  • Maintenir une activité d’élevage indispensable à l’alimentation des oiseaux d’eau.

Toute la difficulté réside à concilier les activités humaines avec un maintien voire une amélioration des capacités d’accueil de ces milieux pour la faune et la flore.

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